La vie, cet ennui mortel dont on ne meurt pas
Je suis dans une pièce toute blanche, sans portes ni fenêtres
J'attends la fin de l'éternité
C'est long
Cette pièce blanche peut-elle me contenir?
Qui m’y maintient? Moi? La vie? Mes dysfonctionnements?
Il n’y a personne dans cette pièce à part moi
Et pas de dehors
Je suis un épisode la 4ème dimension
Je suis la 4ème dimension
La dimension anecdotique qui reste accrochée dans vos souvenirs
Que serait la vie sans cette pièce toute blanche?
L’accord idéal entre la technologie et la nature
Les arbres des forêts primitives conservées nous tiendraient compagnie, leur énergie alimenterait nos serveurs miniatures sans leur faire de mal
Il y aurait de l’espace et de la beauté
Il y aurait de la rage et de la douceur, de l’intensité
Il y aurait des corps, des pelages et des rituels
Des canapés confortables, de l’ivresse
Des chants d’oiseaux et de la musique
Le murmure du vent dans les feuilles et le son de la pluie
Pas de travail, juste une participation régulière aux processus indispensables à une vie agréable
Des jeux des créations, des échanges
Pas de temps domestiqué
Tout ceci n’existera jamais
Alors pourquoi sortir de cette pièce blanche?
Pour y goûter des petites choses de petits bouts qui y ressemblent de loin?
Non ça ne me consolera pas, ça ne me suffira pas
Ca ne fera qu’accentuer le monde froid et vide
J’aimerais disparaître de cette réalité
Aller dans une autre, pour me débarrasser de cette existence humaine, contrainte et circonscrite
Cette pièce blanche peut-elle contenir l’éternité?
Samedi 27 août 2022
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