Les mains du son

Fête de la Sorcière - Rodemack

Lomo

Film périmé depuis les années 80

Tirage argentique Illford 18x24 cm

Octobre 2019

L'automne

550.

Quand tout est morne et triste.

La neige tombe sur ces plaines imaginaires. Des nuages aux nuances de noirs inespérés, des reflets argentés, vaguement bleutés.

Nous sommes ici réunis pour célébrer l’hiver qui vient, les feuilles déjà tombées et celles qui tomberont encore.

Le froid nous auréole comme un manteau. Le vent est une écharpe qui court dans mes cheveux emmêlés.

Nous ne parlons pas, nous écoutons le bruit de l’automne, nous regardons son spectacle, désolant et spectral.

Jeudi 24 octobre 2019

La Rochelle argentique

Photographies argentiques - La Rochelle - Eté 2019

Appareil: Lomo Diana F+

Film Tri X Pan professionnel pémimé depuis 1980

Euphorie

546.

Ne pas perdre ces destins aux allures de flammèches 

Quand l'euphorie m'élève 

Un peu mais pas trop sans m'arracher de cette réalité. 

Rien n'a d'importance et tout est drôle 

Toi là bas, tu ne m'aimes pas 

Trop d'ego pour moi, pas d'abnégation 

Il y a les fées et feux follets qui gravitent autour de moi en cet instant 

Et les feuilles d'arbres dansent pour moi ici et maintenant, en chantant avec le vent. 

Rien n'est important 

Vivement la sieste avec le temps.

Temps, s'il te plaît,  soyons amis

Cheminons ensemble main dans la main

Assez de jugements, de reproches 

Juste flotter légèrement au-dessus de la pelouse

En écoutant l'absence de chant d'oiseaux
©Sofy Engel

Vendredi 9 août 2019

Rencontre-discussion

La pendule ondule

544.

Utiliser les capteurs extérieurs et ne pas dormir

Consommer ce velouté de rêves aux arborescences tropicales

Carrelage carré et lignes droites perpendiculaires

La pendule ondule avec les heures du clair chemin

Le corbeau a faim, il se nourrit quand tu t’étires

Le serpent glisse et répand sa soif

Comme de l’eau de rose derrière les arbustes

C’est parce que tu pleures que nous ne sommes pas fiers

Mardi 2 juillet 2019, comme un ressort de chaleur

Une moiteur aux essences rares

Et ce printemps de fin du monde

Tu vas vieillir et t’enhardir sur ton beau vélo

Le sentier d’eau et les arbres en fête te suivront avec le vent

Ils te raconteront des histoires, comme tu sais si bien les entendre

Ne t’estompe pas en si bon chemin

Il faut perdurer jusqu’au firmament

Etre la voie des plantes et la danse des oiseaux

Etre le chant du vent et le yoga des cailloux
©Sofy Engel

Mardi 2 juillet 2019

Nous voyons loin et clair

545.

Pourtant, nous regardons dans toutes les directions

Nous voyons loin et clair

Comme une aberration de distance

Pour rester toujours là

Sur le pont pour contempler l’horizon et la route qui défile

Toutes ces paillettes et ces étoiles

Ces couleurs, ces longues traînées sombres

C’est bien nous, c’est bien notre voyage

Nous avons la vue dégagée

Nous avons notre place et notre billet de retour

Dans notre poche, nous trouvons

Nos réservations pour les spectacles de fin du monde

Tout autant que pour les montagnes et les grandioses

L’océan nous attend et notre joie demeure
©Sofy Engel

Mardi 2 juillet 2019