Ode au temps

324.

Tu vois sur ta main
Cet hymne à demain
C’est pour toi
Reçoit et savoures
Cesse tes désamours, tes toujours
Soie et danse
Car ton âme porte au loin
©Sofy Engel

Samedi 12 Avril 2014

Polaroid 250 et pellicule fp 3000 b (Avril 2014)

 

         

                     

         

Jeux de photos (1996)

Route noire

317.

Il manque du noir sur ces espoirs
Redresse les tords et triture les scories
De cette route froide et plate
En longueurs éternelles
Sans âmes et sans oiseaux
Une cible s’argumente
Tandis que je pense ailleurs
Ils ne sont pas là
Pas dans mes traits, pas dans mes lignes
Ni dans mes couleurs
Ni dans mes images d’une autre dimension
Mes ivresses sur les cordes d’un piano
Me donnent des ailes vers ce ciel-plafond
Violonnons peut-être
©Sofy Engel

Samedi 22 Mars 2014

Rue de la Commanderie, Nancy (Brownie n°zéro)

Rêves

312.

Comme une ombre estampillée
Le serpent sonne comme s’il était vivant
Bestiaire d’un rêve non réalisable
Là où les mots forment images
La lampe après moi n’aura plus de distances
Pas de contours au train où vont les choses
Même si la lumière fut
Quand sont morts les oiseaux de l’ironie aux plumes de serpe ?
©Sofy Engel

Jeudi 6 Mars 2014

Pendant que je dessine

306.

Plume de paon sur la feuille blanche
Un fin canal s’entrouvre sur toi
Un fin canal s’entrouvre sur moi
Où sont les autres avec leurs yeux de pierre ?
Trouver mes propres rites, comme ce ballon qui s’enflamme
Une demi-lune sur les roseaux
Où se perdra ton front moite
Tu regardes dans ma tête sans avoir le vertige
Je ne choisis pas l’heure ni le lieu, je choisis le sens
Courir vers l’instant
Peut-être faut-il aimer le temps
Le temps qui passe, le temps fuyant
Il est ce qui rend valable
Ce qui rend palpable
Il est la texture
Je savais que la dimension, l’espace, feraient des choses autre chose
Pour des alvéoles dans une fiole
Vendre ses âmes en fleur
Pour toucher le bout du chemin
La destination, ce point de non-retour
©Sofy Engel

Samedi 22 Février 2014