Le bout du toit s'étire

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Le bout du toit s'étire en tuiles d'émoi.

L'orange précis et défini caresse ma rétine volatile.

Le train grelotte en bas plus loin, serpente sur ce paysage ocre et vert et gris aussi. Greli grelo, greli grelo, le train grelotte en bas plus loin, puis se tait, puis disparaît, comme une brume.

À côté près de la gouttière l'oiseau tapote ses fines pattes sur le métal. Il marche, il sautille, il volette et me regarde le regarder. Il fouille les interstices tandis que moi je lève la tête vers le ciel brûlant de bleu. Doucement je flotte et je tombe en arrière au ralenti. Mes bras ouverts et les cheveux en apesanteur. Un peu plus et ils cogneraient les tous petits nuages qui s'éparpillent.

Lundi 20 mai 2019

Les vertèbres

"Ma Lullaby je suis une

invétérée de tes vertèbres

De tes os si denses

Et si friables

Sous ton pelage tout doux"

Dessin à l'encre, poscas et dorures sur papier

Format 50 cm X 35 cm

 3 mars 2019

Brhanche

Dessin sur tirage argentique à partir d'une ancienne radio de hanche

Format 9 cm X 13 cm

11 mai 2019

Lispach, Vosges

Tirage argentique Ilford 18 cm X 24 cm

Appareil Canon EOS 300

Film tri-X 400

Début Octobre 2018

Reflexions du 1er mai

L'humanité aura une fin mais pas moi.

Je suis là pour la terre, les esprits et les quelques humains qui sauront se regarder en face avec tendresse et acceptation. 

Ma mission est trop difficile. Je souffre de douleurs, de tristesses, de solitudes et d'incompréhensions.

Que font les esprits? Sont-ils traversés par le temps et le moment ? Je ne pense pas qu'ils passent leur hors-eternité à rayonner l'immuable moment présent. Comment élaborent-ils des souhaits, des strategies, des envies? Comment s'amusent-ils, comment aiment-ils? Je n'ai pas accès à ces réponses. J'aimerais y avoir accès. Soit avec des mots, soit avec des concepts, soit physiquement. Soit les trois.